Les forces spéciales françaises ont procédé à l’interpellation de deux membres très actifs de l’État islamique sur le réseau social Télegram. Les deux hommes placés en détention provisoire sont originaires du nord de la France.
Les forces antiterroristes françaises ont réalisé une belle prise début décembre près de Roubaix, dans le nord de la France. Elles ont arrêté deux hommes considérés comme des piliers de la propagande de l’État islamique sur les réseaux sociaux. Les deux suspects ont été mis en examen pour association de malfaiteurs début décembre, selon les informations rapportées par Europe 1.
Cette arrestation mettrait à mal l’activité djihadiste sur le réseau social crypté Télégram. En effet, les deux hommes représentaient à eux seuls plus de la moitié de la propagande française toujours active sur la plateforme.
À LIRE AUSSI : Terrorisme : Daech n’aurait pas apprécié la présence de Rachid Kassim sur Telegram
D’après les éléments de l’enquête, les deux hommes n’avaient pas de projet terroriste dans l’immédiat. Toutefois, ils prévoyaient de lancer une intense campagne pro- État islamique en ligne. Les forces spéciales affirment même qu’ils étaient bien préparés, car leur coup était orchestré depuis des mois. Les magistrats avaient classé les pratiques des deux hommes dépassant l’apologie du terrorisme. Leurs activités consistaient à animer et administrer pendant plusieurs heures des groupes de discussion de 30 à 50 membres. Dans ces groupes, ils défendaient les attentats et glorifiaient l’État islamique.
Le premier suspect, âgé de 31 ans, communiquait directement avec des responsables de la propagande francophone en Syrie. Il serait parti en Égypte avant d’en revenir cet été. Le trentenaire animait jusqu’à dix comptes différents et avait l’intention de recruter de nouveaux relais. En ce qui concerne le second, sa mise en examen a été faite le jour de ses 18 ans. Son premier compte djihadiste a été créé à ses 15 ans. Il aurait fait des allers-retours entre la Belgique, son lieu de résidence et Roubaix, son lieu de travail. Tous deux ont été placés en détention provisoire.
Source : Europe 1