Dans une interview exclusive sur 20 Minutes, le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a fait le point sur divers sujets importants. Cet entretien intervient avant le "One Planet Summit" et avant la remise d’un rapport crucial sur Notre-Dame-des-Landes.
Nicolas Hulot s’apprête à entamer une semaine bien chargée. Les grands acteurs internationaux se réuniront à Paris mardi dans le cadre du "One planet summit". Selon le ministre de la Transition écologique et solidaire, ce sommet se focalisera surtout sur les finances climatiques. Seront présents à cette séquence de haut niveau les Etats, les collectivités, des banques de développement, des entreprises ainsi que des ONG. "On innove sans cesse dans des solutions plus durables et décarbonées. La galaxie de la finance doit suivre cette dynamique, faire preuve de cette même créativité, pour arriver à changer d’échelle dans la lutte contre le réchauffement climatique", a-t-il expliqué sur 20 Minutes. Alors que les pays riches ont promis de mobiliser 100 milliards de dollars d’ici 2020, la France verse 3,8milliards de dollars par an. Sa participation devrait s’élever 5 milliards d’ici la date de l’échéance.
A propos du bilan de ces six mois, Nicolas Hulot a essuyé de nombreux critiques, notamment de la part des écologistes et des ONG. Le ministre a pourtant assuré qu’il a seulement changé de fonction, mais ses convictions et sa détermination sont toujours les mêmes. Il en est de même pour ses exigences. "Moi je préfère la transparence pour expliquer aux citoyens qu’il ne suffit pas d’être ministre pour que tout se règle du jour au lendemain", en assurant qu’il est sincère et qu’il ne triche pas. Le ministre insiste sur la prise en compte des réalités sociales. Toujours est-il qu’il n’a pas du tout regretté d’avoir accepté son poste et qu’il veut aller au bout de cette expérience.
En ce qui concerne l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont le rapport sera rendu le 13 décembre prochain, Nicolas Hulot a déclaré qu’il prendra ses responsabilités en fonction du contenu de ce rapport. Le ministre a assuré qu’il n’a pas changé d’avis. "Quand je dis que je prendrai mes responsabilités, ça peut vouloir dire beaucoup de choses. Et je le ferai en toute conscience, mais chaque chose en son temps", a-t-il précisé.