Après un second rejet du Sénat, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale a été adopté lundi par le Parlement. Il vise à ramener le déficit à 2,2 milliards d’euros, un niveau inédit depuis 17 ans en 2018.
Les députés ont donné le feu vert pour l’application du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Alors que le Sénat vient de le rejeter une seconde fois, le Parlement a adopté le texte par un ultime vote de 43 voix contre 13. Les députés LREM et MoDem ont approuvé ce projet par lequel le déficit sera ramené en 2018 à 2,2 milliards d’euros. Ce niveau n’a pas été atteint depuis 17 ans. En revanche, les élus LR, socialistes ainsi que ceux de la gauche s’y sont opposés, de même qu’une majorité d’UDI-Agir. Selon la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ayant porté ce texte depuis octobre aux côtés du ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, c’est un budget "de responsabilité, de la solidarité et de la transformation".
Ce texte ne fait pas l’unanimité, car de nombreux groupes politiques ont dénoncé la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). Cette mesure-clé du PLFSS sert de compensation à la baisse parallèle de certaines cotisations sociales des salariés. Charles de Courson de l’UDI estime qu’il s’agit d’"un impôt injuste qui accable les bas revenus et ménage les plus fortunés" et entraînera "une redistribution à rebours", rapporte Le Monde.
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De son côté, le parti LR définit ce budget comme une "occasion manquée de rupture avec le passé". Malgré leur opposition, les députés de la droite ont tout de même validé des articles essentiels notamment sur l’extension des obligations vaccinales ou la transformation du CICE pour alléger les charges des entreprises. Les élus MoDem ont soutenu ce texte avec "fierté" et "enthousiasme", mais déplorent tout de même la politique familiale (baisse de la Paje) et la hausse de CSG. Ils estiment d’ailleurs que davantage de retraités auraient pu bénéficier d’une exonération.