Outre les formes habituelles de harcèlement scolaire, ce fléau se manifeste également par le cyberharcèlement. Ce dernier connaît actuellement une forte croissance à cause des téléphones portables et des réseaux sociaux.
Ce jeudi 9 novembre marque la 3e édition de la Journée nationale contre le harcèlement scolaire. Cette année, le thème est orienté sur les témoins et du rôle décisif qu’ils peuvent jouer, soit par une intervention directe, soit par un témoignage a posteriori. En effet, l’enjeu est de libérer la parole des victimes, mais aussi des témoins. Selon les derniers chiffres sortis par le ministère, près de 700 000 élèves de la primaire jusqu’au lycée sont touchés par le harcèlement à l’école. Ses formes sont variées allant du surnom méchant, en passant par les insultes et jusqu’à la bousculade et les blessures par arme. Un nouvel aspect est apparu ces derniers temps : le cyberharcèlement. Le jeune est alors attaqué jusque dans son intimité, et ce, en dehors de l’enceinte des établissements scolaires.
Face au nombre élevé de victimes du harcèlement scolaire, le ministère a décidé d’organiser depuis 2015 une Journée nationale chaque premier jeudi de novembre. La libération de la parole joue un rôle important, car 22% des enfants harcelés n’osent pas en parler. Pire, 61% d’entre eux ont confié avoir des idées suicidaires. Dans les détails, 12 % des élèves de primaire sont victimes de harcèlement à l’école, contre 10 % des collégiens et 1,4 % des lycéens. "Peur des conséquences, honte d’apparaître victime ou crainte de "perturber" l’Education nationale" sont autant de raisons qui les poussent à se murer dans le silence, rapporte La Dépêche.
Depuis 3 ans, l’Education nationale travaille d’arrache-pied afin de déceler le harcèlement scolaire. Celui-ci est d’ailleurs inscrit dans les programmes d’enseignement moral et civique. Le ministère s’est alors lancé dans la formation des référents dans les académies ou encore l’édition des guides à destination des victimes.