Le dispositif "aide aux devoirs" des collégiens entre en vigueur ce lundi et sera étendu aux écoliers en 2018.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, a révélé dans une interview avec 20minutes, les détails sur l’application de la mesure « devoirs faits » dans les collèges. Le ministre a souligné l’importance des devoirs qui, selon lui, "permettent à l’élève de développer son autonomie, sa mémoire et sa capacité d’exercice". Toutefois, "ils ne doivent pas être source d’inégalités et doivent s’effectuer sereinement", a-t-il ajouté.
Dès ce lundi, les collégiens vont bénéficier d’un "soutien scolaire gratuit" permettant ainsi de lutter contre l’inégalité entre les élèves, a estimé Jean-Michel Blanquer. Les élèves auront une heure d’accompagnement par jour qui "sera proposée en fin de journée dans 35 % des collèges et lors de la pause méridienne ou des heures de permanence dans 65 % des établissements (notamment en zone rurale en raison des contraintes de transport)".
"Ce dispositif a une dimension sociale, sociétale et pédagogique. Sociale, car il s’agit d’aider les élèves qui ne bénéficient pas des circonstances familiales leur permettant de bien travailler à la maison. Sociétale, car les parents de toutes classes sociales confondues, peuvent avoir du mal à suivre les devoirs de leurs enfants, du fait de leur emploi du temps. Pédagogique, car grâce à cette mesure, nous allons renforcer la cohérence entre le temps des cours et le temps des devoirs", a-t-il loué.
La mesure "devoirs faits" touchera " les 7.100 collèges de France, sous réserve des derniers ajustements ponctuels à effectuer, comme c’est le cas lors du démarrage de tout dispositif", a indiqué le ministre. Au moins un accompagnant assistera 15 élèves, selon le ministre.
La mesure a été largement approuvée par les enseignants, a-t-il annoncé, précisant que "50 % des coordonnateurs de la mesure dans chaque collège sont des enseignants, 30 % des CPE (conseillers principaux d’éducation) et 20 % des membres des équipes de direction. ". Il y a également 7.000 jeunes en service civique qui se sont engagés dans le dispositif. Et le ministre a annoncé le recrutement de 3.000 autres.
Ce dispositif coûtera 220 millions d’euros par an. Le ministre a d’ailleurs prévenu que la mesure sera étendue aux écoles primaires à la rentrée 2018.