Une information relayée par le Figaro ce jeudi a révélé que 420 virements frauduleux ont été mis au jour en 2016 concernant les djihadistes français partis rejoindre le groupe terroriste Etat islamique.
Cette révélation du Figaro (article payant) risque de faire du bruit. Selon les informations du quotidien ce jeudi, près de 20% des combattants français identifiés sur zone [irako-syrienne] recevaient toujours des allocations. Cette situation témoigne du manque de financement du groupe terroriste Etat islamique. Faute de moyens, Daesh n’hésite pas à solliciter la participation de ses combattants.
Selon les confidences d’un chef d’un groupe spécialisé dans les escroqueries de la brigade criminelle, des parents touchaient des fonds venant de Pôle emploi ou de la CAF et les envoyaient ensuite par mandat. D’après toujours Le Figaro repris par France Info, "420 virements frauduleux ont été mis au jour en 2016", et "190 expéditeurs ont été identifiés". Les enquêteurs ont alors prévenu les organismes sociaux concernés pour que ces versements cessent une bonne fois pour toutes. Les noms des Français partis rejoindre les rangs du groupe terroriste Etat islamique leur ont été également communiqués.
A l’issue de leurs investigations, les enquêteurs de la brigade criminelle ont décelé une vaste affaire internationale de collecteurs de fonds pour le financement de l’Etat islamique. Le coût total de cette opération s’élèverait à au moins "deux millions d’euros, dont 500 0000 euros seraient partis de France entre mi-2012 et mi-2017".