La ministre de la Santé, Agnès Buzyn a dévoilé quelques axes d’économie pour réduire de 3 milliards d’euros le déficit global de la Sécurité sociale en 2018.
Pour atteindre l’objectif budgétaire de la Sécurité sociale en 2018, la ministre de la Santé prévoit une batterie de mesures. Dans une interview avec le Journal du Dimanche, elle a souligné qu’"il y a une marge de manoeuvre énorme sans toucher à l’égalité des chances : 30 ?% des dépenses de l’assurance-maladie ne sont pas pertinentes". Elle détaille alors quelques axes majeurs de son plan.
La ministre, déplorant la hausse des arrêts de travail a souligné qu’"Il faut cesser d’être laxiste avec ceux qui abusent d’un système généreux". Elle a alors salué les mesures prises par la Sécurité Sociale qui auront permis détecter des fraudes "sur les cotisations et les prestations" qui se sont élevées à 1,2 milliards d’euros en 2016 "et le chiffre ne cesse de croître", se réjouit-elle.
"Nous allons fermer les lits qui ne servent à rien ou les réorienter vers de nouveaux besoins" et "lutter contre les opérations inutiles ou les actes réalisés deux fois", indique la ministre. "En chirurgie, par exemple, l’objectif est qu’en 2022, sept patients sur dix qui entrent à l’hôpital le matin en sortent le soir, contre cinq aujourd’hui", avance-t-elle.
Des "modes de tarification centrés sur la pertinence des soins", pourraient réformer le financement des hôpitaux, selon les estimations d’Agnès Buzyn. Elle envisage ainsi "un bonus, un intéressement dès lors qu’ils répondront aux objectifs de qualité, de pertinence et d’efficience".
"Nous tiendrons l’engagement du Président de la République de rendre le tiers payant généralisable", a assuré Agnes Buzin. "Nous devons poursuivre nos efforts pour en assurer une application effective partout. Nous ne sommes pas prêt techniquement à l’étendre", a-t-elle indiqué. Elle n’a toutefois pas confirmé si l’application se fera "dans le courant de l’année 2018", comme elle l’avait annoncé en aout.