Le gouvernement poursuit avec acharnement sa lutte contre l’immigration irrégulière. Dans une circulaire, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a demandé "de mettre résolument en œuvre" les expulsions des étrangers incarcérés ou "représentant une menace pour l’ordre public".
Alors que le président de la République Emmanuel Macron vient de renforcer son engagement à expulser "tout étranger en situation irrégulière", le ministre de l’Intérieur a appuyé la mesure. Dans une circulaire diffusée ce lundi, Gérard Collomb a insisté sur la mise en œuvre de ces mesures d’expulsions. "La lutte contre l’immigration irrégulière est une politique publique qui doit être mise en œuvre avec la plus grande fermeté en utilisant l’ensemble des outils et des dispositifs", a affirmé le locataire de la place Beauvau. Ce dernier a notamment mis l’accent sur les étrangers qui représentent une menace pour l’ordre public et les étrangers incarcérés.
Cette circulaire est le résultat de l’enquête administrative menée à la suite de l’attentat à Marseille. La note a notamment pointé des "dysfonctionnements" ayant conduit à la remise en liberté du Tunisien Ahmed H. ayant tué les deux victimes. Gérard Collomb a demandé aux services en charge des interpellations d’informer "systématiquement" les préfets en cas de situation irrégulière lors d’une garde à vue. Cette mesure entre dans la perspective de mettre en œuvre une procédure d’éloignement.
Le ministre de l’Intérieur a également précisé que s’il y a un risque de fuite, les étrangers qui présentent une menace doivent être placés dans le centre de rétention administrative (CRA) le plus proche. "L’éloignement des étrangers en fin d’une peine d’emprisonnement doit être une priorité, qu’ils soient en situation irrégulière ou qu’ils représentent une menace pour l’ordre public", a insisté le ministre cité par Europe1. Gérard Collomb a conclu que l’expulsion représente la procédure la mieux adaptée aux ressortissants étrangers menaçant l’ordre et la sécurité publics. Ce dispositif s’applique aux individus liés au terrorisme comme aux courants idéologiques extrémistes, ou impliqués dans des faits de droit commun.
Consultez notre dossier sur l’immigration.