C’est une chaîne de télévision de Guadeloupe qui a diffusé par erreur dans la soirée sur mercredi, le sujet de philosophie des séries technologiques. Les candidats ont du traiter des sujets de secours.
Après cette erreur commise par une chaîne de télévision Guadeloupéenne quinze heures avant l’épreuve du bac, 140 076 autres candidats du bac technologique, ont eu un tout autre sujet de philo. Tout s’est déroulé comme prévu, l’examen a commencé à l’heure, sauf qu’au lieu de plancher sur "N’échange-t-on que des choses ?", les candidats ont traité "Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ?".
L’Education nationale communique chaque année les sujets aux médias qui en font la demande, une heure et demie au minimum après le début de chaque épreuve. La chaîne de télévision antillaise, Guadeloupe 1 re a donc reçu les sujets de la part de l’Education nationale, car en Guadeloupe le bac a commencé avec un jour d’avance. La télé locale a alors publié les intitulés, mais c’est en revanche ceux de métropole et non du département, sachant que les sujets sont différents.
C’est un enseignant de mathématiques du sud de la France, administrateur d’un forum de maths fréquenté par les lycéens, TI-planet.org, Xavier Andréani, qui a signalé le ministère de l’Education nationale. Il a raconté qu’il attendait leur publication afin d’enrichir son site et en commençant à reprendre les questions, il s’est aperçu du souci, notamment au niveau de la date en entête, qui était celle de jeudi 15 juin alors que ce jour là, c’était le 14. Puis le code de l’examen était celui de la métropole. Le prof a confié que c’était la première fois de son existence qu’il était tombé sur une fuite des sujets du bac.
L’ensemble des académies a été joint immédiatement par mission de pilotage des examens au ministère afin de mettre en place les sujets de secours, préparés des mois à l’avance pour toutes les matières et toutes les séries en cas de problèmes. Ils se sont alors mis en œuvre toute la nuit pour que les sujets des 140 000 candidats concernés puissent être remplacés de bonheur, le lendemain.
Valérie Sipahimalani, la secrétaire générale adjointe du principal syndicat d’enseignants du second degré, le Snes, a déclaré que tout s’est bien passé, car la procédure a fonctionné comme il fallait. D’ailleurs, selon elle, traiter des sujets de secours ne pénalise pas les élèves.
Le ministère a indiqué qu’une enquête est en cours pour mieux comprendre la situation car ce serait la seconde fois, pour le bac 2017 que les sujets circulent à l’avance.