La CGT, qui a pourtant obtenu de bons résultats dans les très petites entreprises (TPE), a perdu sa place de premier syndicat de France au profit de la CFDT. Il s’agit d’un phénomène inédit.
La chute de la CGT sonne comme un séisme dans le paysage syndical français. Elle a perdu sa première place au profit de la CFDT, après l’annonce du Haut conseil de dialogue social, ce vendredi 31 mars. La mesure de représentativité sociale, qui désigne les confédérations au niveau national interprofessionnel, est établie pour une période de quatre ans depuis 2008.
Le premier critère de la représentativité au niveau national d’un syndicat est l’audience eléctorale. Celle-ci est calculée à partir de l’assemblage de résultats des élections professionnelles dans les entreprises de plus de onze salariés. Les élections se sont tenues entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016. Les syndicats représentatifs au niveau national sont ceux qui ont obtenu au moins 8% des suffrages exprimés.
La CGT avait pourtant obtenu de bons résultats dans les élections dans les très petites entreprises (TPE) où elle est arrivée en tête avec 25,12% des votes contre 24,1% pour la CFDT. L’abstention était massive : 96,65%, ce qui explique la perte de sa première place. Dans les entreprises d’au moins onze salariés, où la participation a été de 62,63 %, les scores sont les suivants : 30,32 % pour la CFDT, 28,57 % pour la CGT, 17,93 % pour FO, 12,27 % pour la CFE-CGC et 10,91 % pour la CFTC.
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