Le principal syndicat des proviseurs dénonce l’absence de système d’alerte spécifique aux risques terroristes dans la majorité d’établissements scolaires.
Une enquête sur la sécurité dans les écoles a été effectuée par le SNPDEN-Unsa auprès de 2 130 établissements entre le 6 et le 9 mars, soit un tiers des établissements en métropole. Le principal syndicat des proviseurs estime jeudi que la question de l’alerte des élèves et personnels en cas d’intrusion-attentat "n’est pas réglée". L’étude a en effet révélé que 60% des écoles ne disposent pas de système d’alerte intrusion et 55% n’ont pas de système d’alerte confinement. Avec le risque industriel ou terroriste, de nouvelles consignes ont été données et qui nécessitent des alertes.
Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa a expliqué lors d’une conférence de presse que "la plupart d’entre nous ne sommes pas favorables à la multiplication des sonneries pour qu’il n’y ait pas de confusion" entre les types d’alertes. Ces derniers doivent cependant dicter les comportements à adopter dans les écoles. Les sonneries de fin des cours se sont par exemple transformées en mélodies "genre quai SNCF". Le responsable a clairement distingué sur Europe1 les cas où il faut sortir, resté confiné ou ça dépend.
Faute de consensus sur le meilleur système, une mise en conformité des systèmes d’alerte prendra encore un certain temps. Et pour cause, son coût est évalué à un milliard d’euros et la disponibilité des installateurs freine également la procédure. Philippe Tournier a cependant déploré le manque de formation du personnel aux questions de sécurité. Contrairement aux gares ou aux centres commerciaux, les établissements ne disposent d’aucun personnel de sécurité, a-t-il indiqué.