Le président de la République François Hollande a demandé en Conseil de défense que des "mesures spécifiques" soient prises face au "risque cybernétique" qui pèse sur la campagne présidentielle française.
Selon un communiqué de l’Elysée, François Hollande souhaite que le déroulement de l’élection présidentielle ne soit entaché par une quelconque menace. Le mois dernier, la Direction générale services extérieurs (DGSE) avait dans son collimateur les réseaux russes qui semblent avoir apporté un soutien déterminant pour la victoire de Donald Trump. Pour se parer aux cyber-menaces, François Hollande veut une forte mobilisation à près d’un mois de l’élection présidentielle.
Le communiqué ne donne aucune précision sur la nature ou l’origine des menaces redoutées. Cependant, la Russie et son président Vladimir Poutine ont été ces derniers mois au centre d’accusations de piratage des ordinateurs du parti démocrate qui ont perturbé la campagne présidentielle aux Etats-Unis. "Face au risque cybernétique, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information pourra être sollicitée par la Commission nationale de contrôle de l’élection présidentielle et le Conseil constitutionnel, garant de l’élection", a souligné la présidence dans son communiqué.
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François Hollande a ainsi demandé la "mobilisation de tous les moyens nécessaires de l’Etat" face au "risque cybernétique" qui pèse sur le déroulement de l’élection présidentielle. "Afin qu’aucune action malveillante ne puisse venir entacher la campagne et le vote, le Président de la République a demandé une mobilisation de tous les moyens nécessaires de l’Etat", a déclaré l’Elysée. Le Conseil de défense "a pris acte des mesures de protection supplémentaires prises sur les systèmes informatiques impliqués dans les opérations électorales", a poursuivi l’Elysée. Outre la mobilisation du chef d’état-major des armées, la posture Vigipirate "comprendra toutes les mesures nécessaires à la sécurisation des rassemblements publics liés à la campagne et au scrutin" à compter du 21 mars 2017, affirme toujours l’Elysée.