SIPA
Les derniers chiffres autour du droit d’asile en France ont connu une forte hausse pour l’année 2016. Plusieurs milliers de dossiers ont encore été déposés cette année, soit une augmentation officielle de 10 %.
La France a recensé environ 90 000 dossiers de demandes d’asile, seulement pour l’année 2016. Des statistiques impressionnantes qui démontrent toujours plus la force de la pression migratoire dans le territoire de l’Hexagone. En effet, cela équivaut à une augmentation officielle de 10 % des demandes de statut de réfugié par rapport à l’année précédente. Le plus inquiétant est que la quasi-totalité de ces migrants est assurée de rester en France.
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Si certains peuvent penser que ces 10 % supplémentaires de demande d’asile sont contenues. Les flux migratoires qui s’y cachent derrière commencent à dépasser le contrôle des autorités françaises. "25 % des demandeurs d’asile qui se présentent en préfecture sont aujourd’hui orientés vers la procédure de renvoi dans le pays de premier accueil, dite procédure Dublin ; le pourcentage a même tendance à augmenter ces derniers mois", confie un haut fonctionnaire au Figaro.
Cette nouvelle pratique administrative pousse les migrants à ne pas passer par la case de l’Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra). Au lieu de cela, les demandeurs d’asile sont directement orientés vers une autre instance qui devrait en principe le conduire, à terme, vers une expulsion dans le pays de premier accueil. La demande du réfugié doit y être traitée. Le hic est que les renvois en question sont très laxistes. Le taux de migrants qui sont entrés par l’Italie ou la Grèce et redirigés vers ces pays est très faible. En tout et pour tout, seul un clandestin sur dix est renvoyé par la France à son pays d’accueil.