Antenne Réunion
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve ne veut visiblement pas polémiquer sur la sécurisation des marchés de Noël. Il a tenu à apporter des précisions sur les propos du ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux qui avait annoncé que le dispositif n’a pas été renforcé.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve est intervenu pour la première fois sur un plateau de télévision sur TF1, mardi 20 décembre. Au lendemain de l’attaque au camion qui a visé le centre de Berlin, il a tenu à clarifier les propos tenus par le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux lundi 19 décembre sur la sécurisation des marchés de Noël.
Bruno Le Roux avait annoncé que la sécurisation des marchés de Noël en France avait été immédiatement renforcée après l’attaque de Berlin. "Il n’y a pas de mauvaise interprétation ou de polémique sur cette phrase", a expliqué Bernard Cazeneuve. "Ce qu’a voulu dire le ministre de l’Intérieur, c’est qu’il avait à ma demande renvoyé aux préfets les instructions. Il a simplement rappelé les mesures qui avaient été prises", a assuré le Premier ministre.
Plus tôt dans la journée, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Bernard Cazeneuve avait expliqué que des circulaires et des directives ont été adressées aux préfets rappelant les dispositifs mobilisés qui sont considérables. Il a ainsi écarté l’entrée en vigueur de nouvelles mesures. "Nous faisons depuis des mois le maximum", a-t-il ajouté.
Mardi 20 décembre, Bruno Le Roux a jugé satisfaisant l’imposant dispositif de sécurité mis en place pour le marché de Noël à Strasbourg, lors d’une visite dans la capitale alsacienne, quelques heures après l’attentat de Berlin. "Le dispositif n’a pas à être renforcé", a-t-il finalement expliqué avant de commencer à arpenter le marché, qui compte onze sites, dont le plus important autour de la cathédrale.
Bruno Le Roux a précisé devant la presse qu’il y a "un très haut niveau d’anticipation et de préparation. Mais il doit être adapté au jour le jour en fonction des présences". Le ministre a invité les Français à ne pas céder à un "climat de peur", leur demandant de "s’amuser et de sortir", mais également "d’être prudents". Mi-décembre, il avait déjà envoyé une protection renforcée pour les fêtes de fin d’année, avec entre 7 000 et 10 000 militaires engagés dans l’opération Sentinelle.
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