Un mur anti-intrusion a été construit le long d’une rocade menant au port de Calais, dans les Hauts-de-France, pour empêcher les migrants dans des camions. Les travaux ont commencé le 21 septembre dernier.
C’est à la préfecture du Pas-de-Calais que l’on doit l’information relayée par BFMTV ce 13 décembre. La construction d’un mur anti-intrusion a pour but d’empêcher les migrants de monter clandestinement dans des camions à Calais a été achevée mardi 12 décembre. Financés par le Royaume-Uni, les travaux ont coûté 2,7 millions d’Euros. L’ouvrage fait 4 kilomètres de long et 4 mètres de haut.
Le "mur de Calais" doit être végétalisé côté circulation. A terme, il devrait protéger la rocade des assauts de migrants voulant passer de l’autre côté de la Manche. En cas d’échec, ces migrants sont aussi tentés de revenir au camp la "Jungle" qui a été démantelé. Il s’agit donc d’une construction dissuasive. Le chantier, qui se trouve tout près du camp, a ouvert le 20 septembre. "C’est un outil extrêmement important, ça montre que l’autoroute est sécurisée", avait déclaré Jean-Marc Puissesseau, PDG du port de Boulogne-Calais, fin novembre à l’occasion d’une conférence de presse.
Le "mur de Calais" avait été attaqué au tribunal administratif par la maire Les Républicains de Calais Natacha Bouchart. Le tribunal administratif de Lille avait finalement rejeté le 22 novembre la demande de la municipalité de suspendre la construction, estimant notamment que le flux de migrants n’allait pas à court terme se tarir.
Dans ces conditions, le "mur de Calais" pouvait prévenir les probables tentatives d’intrusions en sécurisant la circulation routière compte tenu de l’importance du trafic de camions, avait souligné le tribunal. Avec dix millions de passagers par an, le port de Calais est le premier port français et le deuxième port européen de voyageurs.
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