Les opérations d’évacuation d’un campement de plus de 3000 migrants dans le nord-est de Paris, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad, ont débuté ce vendredi dans le calme.
Cette opération de démantèlement intervient quelques jours après l’évacuation de la "Jungle" de Calais. Avec leur sac à main, des centaines d’hommes étaient rassemblés peu avant 6h ce vendredi matin quai de Jemmapes, dans le 10e arrondissement de Paris. Les migrants étaient regroupés derrière un cordon de gendarmes qui s’apprêtaient à évacuer le "campement de Staligrad". Aux alentours, des bus parqués doivent assurer le transport de ces hommes, femmes et enfants vers les 70 centres d’hébergement en Ile-de-France.
Alors que 84 cars se chargeront de transporter ces quelque 3000 migrants, un premier bus a quitté le campement vers 6h20. Comme rapporté par L’Express, 600 policiers étaient mobilisés sur place. Cette opération d’évacuation se déroulera en deux temps, d’abord quai de Jemmapes, puis avenue de Flandres. Le reste des migrants y campait notamment des Soudanais et Érythréens.
Ce campement situé avenue de Flandres a déjà connu deux évacuations ces derniers mois. Le 26 juillet, environ 2500 personnes ont été mises à l’abri puis près de 2100 le 16 septembre. Le campement s’est toutefois reconstitué en dépit de ces départs successifs. En conséquence, plus de 3000 migrants s’étaient dispersés sur plusieurs centaines de mètres, sous le métro, près du canal Saint-Martin et surtout sur la terre pleine de l’avenue de Flandres transformée en campement insalubre.
Une association récupère déjà les tentes laissées par les migrants #Stalingrad. "Pour les prochains" pic.twitter.com/cds3QOBw8R
— Anna Benjamin (@AnnaBenjamink) 4 novembre 2016
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