En trois jours, 5 596 migrants sur les 6 400 installés dans le campement ont été évacués de la "jungle" de Calais. Quelques-uns sont restés aux abords du campement. Il s’agit principalement d’Afghans, d’Érythréens et de Soudanais.
En trois jours, 5 596 migrants ont été "mis à l’abri", selon le gouvernement. Pour la plupart, ils sont de nationalité afghane, érythréenne et soudanaise. "C’est vraiment aujourd’hui la fin de la jungle", a annoncé la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio, hier.
La "jungle" de Calais a vu le jour il y a un an et demi. Le camp de migrants du nord de la France, en face de l’Angleterre, s’est vidé en quelques heures, hier, à cause de violents incendies. Cependant, malgré son démantèlement annoncé par le gouvernement, quelques migrants s’apprêtaient encore à passer la nuit au milieu des décombres.
"Il n’y a plus personne sur le camp", a encore annoncé Fabienne Buccio qui soutient que sa mission est remplie et qu’"une page se tourne" pour ces migrants qui vont pouvoir "commencer une nouvelle vie" en France. Le chiffre de 5 569 personnes est légèrement inférieur au nombre de personnes recensées dans le camp mentionné ces derniers jours par le gouvernement, qui était de 6 400. La semaine dernière, des associations affirmaient avoir recensé 8 150 migrants.
Hier, peu avant 20 heures, la "jungle" de Calais était quasiment déserte et seuls quelques migrants erraient dans le campement, qui n’était pas bouclé par les forces de l’ordre, tant il est vaste. L’Etat compte sur le déblaiement massif du campement dès aujourd’hui pour dissuader toute tentative de continuer à y séjourner.
En revanche, juste aux abords de la "jungle" de Calais, le Centre d’accueil provisoire (CAP), qui contient 1 500 places dans des conteneurs et qui n’héberge plus que des mineurs, est déjà plein. "On ne peut annoncer la fin du démantèlement et dire qu’une opération est terminée quand il y a encore 1 500 mineurs et 450 femmes et enfants" dans les structures officielles jouxtant le camp et que plusieurs centaines d’autres sont dispersées dans les alentours, a de son côté affirmé Natacha Bouchart, la maire Les Républicains de Calais.
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