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La grogne des policiers fait tache d’huile depuis le début de la semaine, après l’agression des quatre des leurs à Viry-Châtillon. Hier, ils étaient des centaines à manifester à Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nancy, Toulon, Nice ou encore Marseille.
À Paris, près d’un demi-millier de policiers se sont rassemblés la nuit dernière place du Trocadéro avant de rallier en ordre dispersé les Champs-Elysées. Ils continuent de manifester leur exaspération après l’agression de quatre de leurs collègues à Viry-Châtillon et huit autres dans la banlieue de Lyon. Tous en civils, certains arborant un brassard ou un foulard masquant en partie leur visage, ils se sont rassemblés dans le calme au pied de la tour Eiffel.
La Marseillaise a été entendue lors de cette manifestation des policiers à Paris. "Policiers en colère", "Cazeneuve, démission", "Falcone démission", du nom du directeur général de la police nationale (DGPN) Jean-Marc Falcone, ont-ils scandé avant de prendre la direction des Champs-Élysées. Certains ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : "marre d’en prendre plein la gueule", "ras le bol" ou encore "soutien à nos collègues blessés".
La colère des policiers fait tache d’huile depuis lundi dernier dans toute la France. Ils ont arpenté les rues notamment à Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nancy, Toulon, Nice ou encore Marseille. Les agressions de Viry-Châtillon et de la banlieue de Lyon leur restent en travers de la gorge.
Lors de l’agression de Viry-Châtillon, un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé. Il est toujours hospitalisé, plongé dans un coma artificiel, mais n’est plus sous assistance respiratoire. Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans, également grièvement touchée, a quitté l’hôpital mardi soir. L’agression de la banlieue de Lyon n’a pas fait de blessé, mais à quelques jours de la première agression, l’incident fait perdre patience aux policiers, qui se disent "désenchantés" de leur situation. En effet, ils sont largement sollicités en cette période d’état d’urgence consécutive aux attentats qui ont endeuillé la France.
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