Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’année 2015 a enregistré un record en termes de chiffres de la mortalité de 2015. Ce phénomène a deux explications bien logiques.
D’après les chiffres définitifs sortis par l’Insee, l’année 2015 a connu un pic de mortalité jamais vu depuis l’après-guerre. Dans les détails, il s’agit de 594 000 personnes décédées en France soit 34 000 de plus par rapport à l’année précédente. Un chiffre qui correspond à une hausse de 6,1%.
Cette hausse inquiétante s’explique avant tout par une grosse épidémie de grippe entre janvier et mars et des canicules pendant l’été. L’Insee a remarqué un pic hivernal plus élevé en 2015 que sur les 3 années précédentes. En revanche, il est plus faible que dans la période 1946-1970, note l’institut de statistiques. Le nombre de décès est d’ailleurs au plus haut niveau pour tous les mois de l’année 2015, sauf novembre et décembre. Et cette tendance risque de se poursuivre dans les années à venir.
Outre ces épisodes de grippe et de canicule, le changement dans la pyramide des âges de la société française explique également cette hausse de décès. En 1985, les personnes "nées entre 1915 et 1919, sont en effet arrivées aux âges où l’on meurt le plus", note l’Insee cité par le Huffington Post. Mais pendant la Première Guerre mondiale, le nombre de naissances était deux fois moins. Logiquement, le nombre de décès baisse au moment où ces classes d’âges "creuses" sont devenues celles ayant le plus de risque de mourir. Depuis 2010, "l’effet des classes creuses ne se fait plus sentir et le nombre de décès progresse", soulignent nos mêmes sources. À l’heure actuelle, les premières générations de baby-boomers, nés juste après la Seconde Guerre mondiale sont arrivés aux âges de mourir le plus. Ainsi, 773 000 décès par an en France seront enregistrés en France en 2050, souligne l’Insee.