Arrivé sous la pluie, le chef de l’Etat François Hollande a prononcé son discours en hommage aux victimes face aux membres de l’opposition et quelques membres du gouvernement.
La cérémonie a débuté ce lundi aux Invalides par l’hymne des victimes du terrorisme créé en 2004 après les attentats de Madrid. Une série d’hommages a été ensuite prononcée dont celui de Georges Salines, président de "13 novembre fraternité et vérité" et ayant perdu sa fille au Bataclan. "Je suis là pour dire la solidarité, le lien invisible qui m’unit désormais à toutes les victimes du terrorisme", a-t-il déclaré sur le récit de L’Express. Le nom de toutes les victimes a été cité un par un par leurs proches de victimes qui se sont succédé pour le faire.
Sous la pluie battante, le chef de l’État François Hollande, entouré de plusieurs personnalités politiques écoute les hommages avant de prononcer son discours tant attendu. Les premiers mots du président s’adressent aux familles des victimes. "Chaque 19 septembre depuis 18 ans vous vous réunissez ici pour rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme. Avec l’émotion vous avez évoqué les êtres chers qui vous ont été arrachés", a-t-il déclaré.
François Hollande a souligné que pendant longtemps, le terrorisme représente "une addition de destins brisés". "Le terrorisme a changé de dimension, il nous a déclaré la guerre", a indiqué le chef de l’État qui précise que depuis 2012 une série d’attentats a été commise par le même ennemi. "Chacune de ces attaques est différente dans l’horreur, mais toutes ont les mêmes auteurs et le même but : utiliser l’islam pour le déshonorer, semer la peur, atteindre notre démocratie, notre mode de vie, notre façon exceptionnelle d’être ensemble", poursuit le locataire de L’Élysée.
Face à cette "guerre ayant déjà produit tend de victimes", François Hollande a confié que décisions ont été prises. Le chef de l’État annonce également une réforme du système du fonds des victimes pour une indemnisation "juste et transparente". "Le fonctionnement et les règles du fonds de garantie aux victimes seront réformés. Les ressources seront revues en conséquence et l’État se portera garant dans la durée", a-t-il expliqué. Avant de quitter les Invalides, le président de la République a fait le tour auprès des proches des victimes d’attentats et des rescapés.