Après l’annonce des réquisitions du parquet de Paris demandant le renvoi en procès de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire Bygmalion, son avocat Me Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy a dénoncé aujourd’hui "une nouvelle manœuvre politique grossière".
Me Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy, a réagi à l’annonce des réquisitions demandant que son client soit de nouveau jugé dans la cadre de l’affaire Bygmalion, rapporte Le Figaro. "Il s’agit d’une nouvelle manœuvre politique grossière qui ne résistera pas davantage que les autres à l’examen des faits", a-t-il dit dans un communiqué, en évoquant une "affaire où les deux années d’enquête ont démontré son absence totale d’implication dans des faits présumés délictueux".
Me Thierry Herzog fait remarquer que les réquisitions demandant le renvoi en procès de Nicolas Sarkozy interviennent le jour où débute le procès de Jérôme Cahuzac, un ancien ministre de l’actuel président de la République François Hollande, pour fraude fiscale. "Le parquet de Paris n’a même pas pris le temps d’examiner les observations écrites déposées par le conseil de Nicolas Sarkozy aux fins de non-lieu, alors que le délai pour ce faire n’était pas expiré", attaque aussi l’avocat.
Le délai en question expire demain. Me Thierry Herzog soutient que Nicolas Sarkozy, après 12 heures d’interrogatoire, a été blanchi de tous les autres faits qui lui étaient reprochés et n’a été au final mis en examen que pour le seul fait de dépassement du plafond légal des dépenses électorales lors de l’élection présidentielle de 2012.
Le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy a été requis par le parquet de Paris pour financement illégal de campagne électorale. Treize autres personnes sont également citées dans l’affaire Bygmalion, accusées des délits d’abus de confiance, de faux, d’escroquerie ou complicité de financement illégal. Aucune d’entre elles n’a mis en cause l’ancien président de la République, qui n’aurait pas été en connaissance des fausses factures entre l’UMP et l’entreprise de communication permettant de masquer le dépassement du plafond des dépenses.
Selon Me Thierry Herzog, les faits ont déjà été sanctionnés par le Conseil constitutionnel, qui avait rejeté le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. Mais cette décision était intervenue avant la révélation du scandale des fausses factures de Bygmalion.