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Sandra Bertin, la policière municipale qui a accusé le cabinet du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve d’avoir faire pression sur elle pour modifier un rapport sur l’attentat de Nice, assure que sa démarche n’est pas politique. Elle soutient aussi n’appartenir à aucun parti.
Sandra Bertin, la policière en charge de la vidéosurveillance de la ville le jour de l’attentat de Nice, assure fermement qu’il n’y a pas de dessous politiques dans sa démarche, rapporte Le Parisien. Dimanche dernier, elle avait ouvertement accusé le cabinet du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve d’avoir exercé des pressions sur elle pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité déployé dans la ville le jour de l’attentat.
"Je ne suis encartée ni chez les Républicains ni dans aucun parti", confie Sandra Bertin au Parisien. Sur les réseaux sociaux, elle a désactivé ses comptes où figuraient des messages défavorables au gouvernement et plutôt favorables au président de la région PACA et ex-maire de Nice Christian Estrosi, en guerre ouverte contre Bernard Cazeneuve.
Sandra Bertin affirme être plutôt flattée qu’on la considère comme proche de Christian Estosi "parce que c’est une grande personnalité politique, mais non, nous ne sommes pas proches", explique-t-elle. A la question de savoir si elle a agi sur commande, la policière municipale s’emporte. "La réponse est non. Quel intérêt j’aurais à inventer cela ? Qu’est-ce que j’ai à voir avec la politique ? Je suis une fonctionnaire de la police territoriale à qui on a mis une pression énorme et j’aurais dû dire quoi ? Amen ?", argue-t-elle.
Sandra Bertin soutient aussi qu’elle n’a jamais accusé Bernard Cazeneuve. Elle se demande d’ailleurs à quel point elle a diffamé le ministre. "Ca m’a fait doucement sourire quand il a déposé plainte en diffamation !", affirme-t-elle. Elle avance qu’il pourrait y avoir dans le cabinet du ministre ou dans sa direction des gens "qui font n’importe quoi, il ne peut pas contrôler tout le monde". "Il a je ne sais combien de personnes dans son cabinet. Évidemment qu’il ne peut pas être derrière tout le monde ! ", fait-elle valoir.