Avec la prolongation de l’état d’urgence pour six mois de plus, les députés ont voté de nouvelles mesures de surveillance réservées à certains détenus, dont Salah Abdeslam, le seul djihadiste en vie après les attentats du 13 novembre.
Dans la soirée du mardi, les députés ont voté pour la prorogation de l’état d’urgence, mais ils ont également donné une base légale à la vidéosurveillance de certains détenus, dont Salah Abdeslam le suspect numéro un des attentats du 13 novembre. Cette mesure a été adoptée afin d’éviter des risques d’évasion ou de suicide de certains prisonniers, rapporte Le Parisien.
Les députés ont ainsi voté un amendement de Philippe Gosselin, député LR de la Manche. La mesure a reçu l’avis favorable du gouvernement et du ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. Notons que le garde des Sceaux avait décidé par un arrêté du 9 juin dernier la surveillance 24 heures sur 24 par des caméras de la cellule de Salah Abdeslam à Fleury-Mérogis.
Salah Abdeslam, incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, est sous la surveillance permanente de caméras. Son avocat a récemment demandé la suspension de cette mesure au nom du respect de la vie privée de son client, mais sa requête a été rejetée par la justice française. Me Franck Berton a notamment défendu le fait que de telles mesures devaient être encadrées par la loi, conformément à la Constitution, à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme sur le droit au respect de la vie privée et à un avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).