Le Premier ministre a, dans un entretien avec le Journal Du Dimanche, prévenu que "La menace terroriste est désormais une question centrale, durable". Mais la "Trumpisation des esprits" n’est en aucun cas une solution, a soutenu Manuel Valls.
Avec les attentats qui ont meurtri la France ces derniers mois, le Premier ministre a lancé que "nous avons changé d’époque". Manuel Valls a d’ailleurs déclaré que le terrorisme "fait partie de notre quotidien pour longtemps". "La menace terroriste est désormais une question centrale, durable", a-t-il souligné. Toutefois, il a tonné que "La réponse à l’État islamique ne peut pas être la "trumpisation" des esprits ", faisant référence à Donald Trump et ses idées qui font jaser aux Etats-Unis.
Dans un entretien exclusif avec le JDD, le Premier ministre a démenti toute divergence avec le ministre de l’Intérieur concernant le caractère jihadiste de l’attaque de jeudi 14 juillet à Nice. "Bien au contraire !", s’est exclamé Manuel Valls interrogé par le journal sur cette divergence. Il a alors tenu à préciser que "L’attaque terroriste du 14-Juillet est l’expression même de ces nouveaux modes opératoires. Soyons précis : à l’heure où nous parlons, les antécédents du terroriste ne permettent pas de dire qu’il a eu un passé djihadiste. Mais dans le même temps, son mode opératoire répond point par point aux injonctions de l’État islamique : cibler une période symbolique (le 14-Juillet), faire le plus grand nombre de victimes, utiliser tous les moyens à disposition (un couteau, une voiture, un camion) pour assassiner des innocents".
Face aux réactions des politiques, le locataire de Matignon a dit comprendre "les interrogations, les colères des proches des victimes". Mais il a taxé d’"irresponsables" les réactions de certaines politiques qui estiment que "cet attentat était évitable". "Je vois bien, aussi, dans l’escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l’Etat de droit", a-t-il souligné