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Certaines victimes des attentats du 13 novembre à Paris ont perdu des proches lors de l’attaque qui a tué 84 personnes jeudi 14 juillet à Nice. L’association Life for Paris l’a annoncé ce vendredi.
L’attentat de Nice est beaucoup plus douloureux pour les victimes des attentats du 13 novembre à Paris. Certaines d’entre elles "ont perdu des proches" lors de cette attaque qui a tué 84 personnes. "Chaque attaque (...) réveille les mêmes souvenirs", a évoqué Caroline Langlade, la vice-présidente de l’association Life for Paris. Ancienne otage du Bataclan, Caroline Langlade a expliqué que l’attentat de jeudi a renvoyé la jeune femme vers ce passé récent si douloureux : "Ce qu’on craignait est arrivé". Une nouvelle tuerie de masse.
"On est solidaires" face aux terrorrismes
Dans son association, qui compte 700 membres, certaines victimes savent déjà qu’elles "ont perdu des proches" sur la Promenade des Anglais, raconte-t-elle. "On est solidaires. On va essayer d’être à la hauteur pour aider" les victimes de Nice, lance cette ancienne otage du Bataclan. Elle a aussi son propre regard sur les auteurs de ces terribles attentats. "Ca me désespère aussi de me dire que ce sont des gens qui arrivent à un tel point de détestation de la vie qu’ils finissent la leur comme ça", en tuant d’autres personnes, remarque-t-elle. "Chaque attaque, où qu’elle se produise, à Bagdad, Bruxelles ou Nice, réveille les mêmes souvenirs", confie de son côté Georges Salines, le président de l’association 13 novembre : fraternité et vérité, qui a perdu sa fille au Bataclan.
L’explosion de l’unité politique après l’attentat de Nice
Caroline Langlade a déploré l’explosion de l’unité politique alors qu’en novembre tous s’étaient unis autour du gouvernement. L’opposition ne ménage pas l’exécutif, a-t-elle estimé. "Est-ce que les gens pourraient juste se taire et laisser un temps de battement aux victimes ?", s’interroge-t-elle. Et d’asséner : Face à des "fous isolés", comme Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’assaillant de Nice, "nous nous trompons d’ennemi. Ce n’est quand même pas Hollande qui est monté dans le camion".