Alors que les syndicats lancent de nouveau un appel pour une journée de mobilisation contre la loi Travail ce mardi, le texte fait également son retour devant l’Assemblée nationale. Le secrétaire général de la CGT promet "des temps forts à la rentrée".
L’hypothèse d’un nouveau 49-3
Ce mardi, les opposants au texte sur la loi Travail entrent dans leur douzième journée de contestation sociale. Dans la foulée, le projet de loi El Khomri retourne devant les députés pour un examen qui s’annonce périlleux pour l’Exécutif. La piste d’un nouveau recours à l’article 49-3 est avancée pour faire adopter le texte sans vote. "Pas la peine de perdre encore du temps. On a un accord clair avec la CFDT, on ne peut pas prendre le moindre risque de remise en cause", a déclaré lundi une source proche du Premier ministre sur le récit de 20 Minutes.
Des temps forts à la rentrée
De son côté, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a prévenu le gouvernement qu’il "n’en a pas fini avec la loi travail". Il promet d’ailleurs "des temps forts à la rentrée" alors que les manifestations connaîtront une interruption pendant les vacances. "Le gouvernement est ultraminoritaire sur son projet de loi", a-t-il indiqué dans un entretien accordé à l’Humanité. Selon lui, la colère n’est pas dissipée.
À la rencontre des salariés
Dans les prochaines semaines, les militants se déplaceront au-devant des salariés, a indiqué Philippe Martinez. "Nous allons entretenir sous d’autres formes le climat que nous connaissons depuis quatre mois et nous réfléchissons très concrètement à des temps forts à la rentrée", a-t-il précisé dans le Figaro. En ce qui concerne un éventuel recours à l’article 49-3, "l’opinion publique est défavorable, la majorité des syndicats aussi et il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale pour la voter", a indiqué le patron de la CGT.
« Le recours au 49-3 serait un nouveau coup porté à la démocratie sociale et politique » https://t.co/iPUDvhJdvK pic.twitter.com/Fn62VTlEQK
— l’Humanité.fr (@humanite_fr) 4 juillet 2016