Une circulaire datant de 2004 prévoit que les examens, notamment le bac, ne soient pas organisés les jours des fêtes religieuses importantes. La Maison des examens a émis des consignes en ce sens.
Le Syndicat des chefs d’établissement proteste contre les consignes envoyées par la Maison des examens, rapporte Libération. Une polémique est donc en vue. En 2004, une circulaire prévoyant que les examens, dont le baccalauréat, ne devraient être organisés les jours des fêtes religieuses importantes. L’Aïd el Fitr, qui pourrait tomber mercredi prochain, rentre dans cette catégorie.
Certains candidats au bac pourront en conséquence être convoqués jeudi pour les oraux de rattrapage, a indiqué ce lundi Vincent Goudet, directeur de la Maison des examens en Ile-de-France (Siec). "Depuis une dizaine de jours, nous avons été sollicités par des chefs de centres d’examens, qui s’interrogeaient sur la conduite à tenir pour les candidats ou les interrogateurs qui demanderaient à bénéficier de l’Aïd el Fitr", la fête de la rupture du jeûne musulman, juste après la fin du mois du ramadan, susceptible de tomber le 6 juillet, au début des oraux de rattrapage qui se termineront vendredi, a-t-il expliqué.
Vincent Goudet a donc voulu rappeler la réglementation en vigueur. Pour les enseignants, une circulaire de la fonction publique du 10 février 2012 précise que "ceux qui le demandent doivent se voir accorder une autorisation d’absence pour une liste de fêtes religieuses, dont l’Aïd el Fitr", a-t-il précisé.
Pour les candidats au baccalauréat, c’est la circulaire du 18 mai 2004 sur le port des signes religieux qui s’applique, indiquant que l’institution scolaire "doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses". Comme la date de l’Aïd el Fitr n’est décidée que quelques jours avant, elle n’a pas pu être prise en compte dans le calendrier du baccalauréat établi des mois à l’avance.
Vendredi dernier, le principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN-Unsa, a critiqué dans un communiqué les consignes du Siec. "Si les chefs de centre doivent interroger tous les candidats pour savoir s’ils viennent ou non, du fait de l’Aïd, c’est, dans la pratique, ouvrir un droit général pour tous de différer d’un jour leurs épreuves et pour les enseignants, de réduire d’un jour leur participation à l’examen", ont estimé les chefs d’établissement.