Loi Travail : "Ça va se jouer dans la rue", prévient Philippe Martinez

Au terme d’une entrevue avec le Premier ministre mercredi à Matignon, le secrétaire général de la CGT a estimé que le "profond désaccord" avec Manuel Valls persistait sur le projet de Loi Travail. Il estime que les "petites avancées sont très loin du compte". Il a maintenu la "journée d’action" prévue mardi 5 juillet, dont les modalités seront définies jeudi en intersyndicale. "Les désaccords se confirment, puisque nous n’avons toujours pas les réponses" sur la décadence sociale que va générer la loi, a-t-il dit.

Interviewé par Le Parisien, Philippe Martinez monte au créneau et martèle son insatisfaction et son désarroi. "On a l’impression que pour Manuel Valls ce qui se passe dans la rue n’existe pas", a-t-il déploré. Pourtant "la loi travail est pour le premier ministre une façon de se construire son avenir politique", a-t-il estimé. Le syndicaliste a également dénoncé la fermeté du président de la République qui ne touchera pas à l’article 2 du projet de Loi Travail. "Comme son premier ministre, le président de la République n’écoute pas le peuple, déclare-t-il. Lui et son gouvernement sont bien éloignés de la vie des citoyens et des travailleurs", a-t-il dénoncé.

"Face à un tel mur, comme souvent, ça va se jouer dans la rue", a-t-il prévenu. De nouvelles actions seront ainsi menées comme la manifestation prévue mardi prochain dont les modalités seront définies jeudi en intersyndicale. "On a mobilisé et nous allons continuer à le faire", a-t-il expliqué. "Il y aura de nombreuses initiatives cet été, notamment dans les villes départs du Tour de France pour discuter avec la population", a-t-il souligné.

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