Le projet d’accord sur l’organisation du travail à la SNCF soumis mardi matin à la signature des syndicats doit permettre de mettre fin à la grève, selon Guillaume Pepy, président de l’entreprise publique.
Après des heures de pourparlers entre direction et syndicats de la SNCF, l’entreprise a mis ce mardi à la signature un projet d’accord sur l’organisation du temps de travail, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la SNCF. Interrogé sur Europe 1, le PDG de la SNCF Guillaume Pepy a estimé que la négociation avait abouti à "un point d’équilibre" et qu’il n’y avait "plus aucune raison" de poursuivre la grève. Il a émis le souhait qu’elle cesse dans la journée pour un "retour à la normale dès demain" mercredi.
"On a garanti le statut de roulant pour les conducteurs de la SNCF, on a mieux défini ce qu’est le travail de nuit à la SNCF, on a encadré les temps de trajet. Nous ne pouvons pas aller plus loin", a expliqué Guillaume Pepy. La direction de la SNCF a soumis tôt mardi matin une proposition d’accord sur l’organisation du travail à la signature des syndicats, ouverte jusqu’au 14 juin.
Le texte finalisé doit être envoyé aux quatre organisations syndicales représentatives (CGT, Unsa, SUD, CFDT) dans la journée, précise une source syndicale. En attendant la fin de la grève, le trafic va rester perturbé mardi avec en moyenne quatre Intercités sur dix, un Transilien et RER sur deux, deux TGV sur trois et six TER sur dix, selon les prévisions de la SNCF. L’issue du conflit repose essentiellement sur la CGT cheminots, premier syndicat à la SNCF. Avec SUD-rail, la CGT a le pouvoir d’opposer un veto au texte que l’Unsa et la CFDT devraient signer.
Au niveau de la branche, les syndicats ont jusqu’à mercredi soir pour signer un projet d’accord sur une première convention collective commune aux salariés du rail, privé ou public. Mais la CGT et SUD demandent toujours la réouverture des négociations. A ce niveau aussi, ils sont en mesure, avec FO, de s’opposer au texte.
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