Malgré ces bonnes opinions, les syndicats de police lancent un appel à leurs adhérents pour une manifestation place de la République à Paris ce mercredi.
Un taux largement au-dessus de la moyenne
Un sondage Odoxa pour Le Parisien/Aujourd’hui en France réalisé le 17 mai a révélé que 82% des Français ont une bonne opinion de la police. La profession garde un niveau de popularité élevé constaté notamment après les attentats terroristes en 2015. Ces bonnes opinions pour la police perpétuent celles déjà enregistrées lors de sondage en janvier 2016 (83%) et en février 2015 (82%), et largement au-dessus du taux affiché en octobre 2014 (65%). Dans les détails, elles affichent un taux assez élevé même dans les secteurs généralement les moins favorables à savoir auprès des jeunes de 18 à 24 ans (76%), des adultes de 25 à 34 ans (69%) et des sympathisants de gauche (76%).
Une mobilisation pour dénoncer la "haine anti-flic"
Cette bonne image de la police auprès de la population n’a pas empêché les syndicats de policiers de se mobiliser. Ce mercredi, ils appellent leurs adhérents à se réunir place de la République à Paris afin de dénoncer la "haine anti-flic" au cours des manifestations contre la loi Travail. "Notre sondage montre que l’image exceptionnelle de la police est toujours intacte, alors même que les images de violences se sont multipliées à la suite des heurts avec des casseurs en marge de Nuit debout", a souligné Gaël Sliman, président d’Odoxa cité par RTL.
Entre inquiétude et sympathie
Si 72% des sondés reconnaissent l’efficacité des policiers, 91% comprennent leur "ras-le-bol" entre état d’urgence, menace d’attentats ou encore manifestations contre la loi Travail. "Alors que les policiers, dans leur ras-le-bol, disent se plaindre de la haine anti-flic, il convient de la remettre à sa (juste) place : seulement un Français sur dix dit ressentir de l’hostilité à l’égard de la police", souligne Gaël Sliman. En outre, 20% des personnes enquêtées évoquent surtout l’inquiétude (20%, en hausse) et la sympathie (14%, en baisse) comme sentiment prioritaire à l’égard de la police.
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