Sur 52 véhicules testés par une commission technique mise en place par Ségolène Royal pour détecter d’éventuels logiciels de manipulation de tests d’émission de gaz polluants, aucun n’est aux normes, révèle le journal Les Echos.
L’Utac-Ceram, organisme chargé par le ministère de l’Ecologie de mesurer les émissions réelles au lendemain du scandale Volkswagen, a rendu ses conclusions après avoir testé une deuxième de véhicules en conditions réelles. Selon le quotidien économique Les Echos, qui a pu se procurer le document, aucun des 52 véhicules passés au crible ne parvient à respecter l’ensemble des valeurs maximales fixées par la commission en matière de CO2 et de NOx.
Le panel automobile testé comprenait des voitures répondant aux normes Euro 4, Euro 5, mais aussi Euro 6 (en vigueur depuis septembre 2015) de nombreuses marques, dont 15 véhicules Peugeot, 13 Renault, 6 Citroën, 5 Volkswagen, 4 Ford et 3 Opel, 2 Toyota et Nissan, et autres Audi, BMW, Jeep, Kia et Fiat. Dans le détail, 21 modèles ont affiché des émissions de dioxyde d’azotes cinq fois supérieurs au plafond défini par l’Utac-Ceram lors d’essais en conditions routières. Comme le souligne le journal Le Monde, "il existe cependant des différences marquées entre constructeurs selon le système de dépollution utilisé".
"Nous n’avons pas appris grand chose de plus que lors des premiers tests (Ndlr publiés le 14 janvier) et les résultats confirment qu’il y a des difficultés avec certains constructeurs, notamment Renault et Opel", a déclaré à l’AFP une représentante du ministère. "Comme la dernière fois on constate qu’il y a visiblement une optimisation pour les constructeurs du passage du test qui se fait en laboratoire alors que les résultats sont très différents sur la route, c’est généralisé", a-t-elle ajouté.
Suite au scandale Volkswagen, les premiers tests avaient d’abord pour but de vérifier qu’aucune autre marque n’avait équipé ses véhicules de logiciels destinés à brouiller les chiffres d’émissions de polluants. Aucun n’avait été découvert mais l’opération avait mis en évidence "l’optimisation" des conditions auxquelles les véhicules étaient confrontés.
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