Sortie de son silence, Marine Le Pen a donné son avis sur la réforme du Code du travail, à l’origine de nombreuses discordes.
Invitée sur RTL ce jeudi, la présidente du Front national Marine Le Pen a réagi pour la première fois au sujet du texte porté par Myriam El Khomri.
L’autorisation des revendications communautaristes dans l’entreprise pointée
Alors qu’elle s’est toujours tue à propos de cette réforme du Code du travail, Marine Le Pen a aujourd’hui insisté sur l’autorisation des revendications communautaristes dans l’entreprise. La députée européenne a estimé que "c’est extrêmement grave, car on attendait précisément du gouvernement de répondre à ces chefs d’entreprise pour qu’ils puissent se servir de la laïcité et protéger l’entreprise du conflit". Or selon elle, la loi El Khomri fait exactement le contraire dans la mesure où "elle justifie, elle légalise les revendications communautaristes dans l’entreprise".
La feuille de route de Bruxelles
Marine Le Pen ne témoigne aucune compassion avec le texte qui sera présenté en Conseil des ministres le 23 mars. D’après la présidente du FN, il s’agit de la feuille de route de Bruxelles, mais non celle du gouvernement. "Ça fait des mois, voire des années même, que Bruxelles exige la précarisation du travail, la dérégulation du travail. Comme ils sont incapables de créer de la richesse, de l’emploi, leur seul moyen c’est de déréguler le travail", a-t-elle développé.
Les solutions proposées par Marine Le Pen
À titre de solution, l’eurodéputée propose à priori "la simplification administrative" et une mise en œuvre de chèques emploi à destination des très petites entreprises afin de limiter les problématiques administratives. Pour les TPE et les PME, Marine Le Pen suggère des actions sur les délais de paiement pour qu’elles aient une trésorerie. "Rien n’est fait pour l’accès au crédit alors qu’on sait que le crédit se raréfie, les banques ne prêtent plus d’argent", a-t-elle conclu sur RTL.