KONRAD K./SIPA
La réforme profonde du code de la route décidée le 18 février dernier doit entrer en vigueur mi-avril. Un délai jugé trop court par le premier syndicat des auto-écoles qui a appelé à la mobilisation ce lundi 29 février à Paris et dans plusieurs villes de province. Il demande en outre une rencontre avec le Premier ministre.
Le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), principal syndicat des auto-écoles, a appelé à manifester ce lundi 29 février, à Paris et dans les autres grandes villes. Les rassemblements prévus à 7 heures aux portes de la capitale devaient être suivis d’"opérations escargots" sur le périphérique. Cette épreuve du code de la route nouvelle version s’inscrit dans la réforme du permis de conduire présentée il y a plusieurs mois par le ministère de l’Intérieur. Objectif : réduire les délais de passage du permis à 45 jours, soit la moitié du temps moyen d’attente aujourd’hui, et jusqu’à six mois dans certaines régions.
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L’objectif de la manifestation est de demander le report de la nouvelle épreuve du code de la route du 18 avril 2016 à septembre prochain. "Nous venons de recevoir les nouveaux codes. On n’a pas le temps de former les enseignants à toutes les nouvelles questions et c’est beaucoup trop court pour préparer les élèves à un examen qui doit entrer en vigueur le 18 avril", a expliqué Eglantine Douchy, du CNPA. "C’est comme si on changeait le programme du bac deux mois avant. C’est inimaginable", a-t-elle souligné. De son côté, Patrice Bessone, président de la branche éducation routière au CNPA, assure que le syndicat n’est pas contre la réforme "nous en sommes tout à fait satisfaits", mais c’est "le timing qui est inapproprié", a-t-il expliqué.
Des "opérations escargots" dans plusieurs grandes villes
Selon les organisateurs, à Paris, 750 manifestants ont répondu à l’appel. Une source policière indique que seuls 250 véhicules étaient mobilisés. D’autres cortèges se sont rassemblés en province. La circulation sur l’autoroute A42, A43, A46 Nord et Sud et A7 en direction de Lyon était notamment ralentie sur 10 kilomètres par 200 manifestants. À Angers, près de 300 voitures stationnaient au parc des Expositions, selon les organisateurs. La préfecture parle plutôt de 170 auto-écoles. Des mouvements identiques ont également débuté à Toulouse où plusieurs cortèges d’auto-écoles se dirigeaient progressivement vers le parc des Expositions.
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