La réforme du travail présentée par la ministre Myriam El Khomri ne fait pas l’unanimité au sein du gouvernement.
Les ministres émettent des réserves face au projet de réforme du travail dévoilé par la ministre Myriam El Khomri. Le chef de l’état a quant à lui prévenu que la nature du texte, dont la présentation devant le bureau national du PS est prévue le 7 mars, ne devait subir aucune modification.
La nécessité d’un "dialogue" avec les parlementaires
La ministre du Travail a déjà assuré vouloir convaincre le Parlement de la pertinence de ce projet de réforme du travail. Mais les autres ministres du gouvernement ne semblent pas tous partager son avis. Les ministres Ségolène Royal (Environnement), Jean-Marc Ayrault (Affaires étrangères) et Marisol Touraine (Affaires sociales), ont mis l’accent sur la nécessité d’un "dialogue" avec les parlementaires afin de les convaincre. L’ancien Premier ministre a indiqué sur France 3 que le texte sera un outil pour mettre plus de souplesse, mais aussi apporter plus de garanties pour les salariés dans leur parcours professionnel.
Une loi d’équilibre
Pour Marisol Touraine, son souhait est que "la gauche puisse voter" la future réforme, sans passer par le 49-3, car selon elle, la loi "doit convaincre, rassembler dès lors que c’est une loi d’équilibre". Ségolène Royal a, quant à elle, estimé qu’il fallait "continuer à travailler" afin de "trouver le juste équilibre entre quelles nouvelles flexibilités on peut apporter au marché du travail, sans remettre en cause la sécurisation des travailleurs et les acquis sociaux", rapporte 20 Minutes. La ministre de l’Environnement a mis en avant la montée des objections.
Des contreparties plus fortes
La ministre de la Santé qui a récemment souhaité une revalorisation des médecins en charge de la lutte contre le tabac a indiqué que "plus de souplesse va amener des salariés à être confrontés à des licenciements". Marisol Touraine a en effet déclaré être sensible aux propos de Laurent Berger, numéro un de la CFDT, qui estime qu’un autre équilibre peut être construit. "Il faut que les contreparties soient fortes et ces contreparties, elles sont financières", a-t-elle expliqué en citant le plafonnement prévu des indemnités prud’homales. Selon elle, si des plafonds sont prévus, il en est de même pour les planchers.
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