Le fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, dont les bureaux ont fait l’objet d’une perquisition ce mardi a confié que cette intrusion dans sa privée était "extravagante".
Cette perquisition dans les bureaux de Jean-Marie Le Pen entre dans le cadre de l’enquête ouverte par la justice sur les assistants parlementaires des députés européens du Front national.
Une enquête sur le travail de ses assistants parlementaires
Une douzaine de policiers sont arrivés à la villa de Montretout, à Saint-Cloud dans les Hauts-de-Seine ce mardi aux alentours de 11 heures. Jean-Marie Le Pen se trouvait sur place lors de la venue des forces de l’ordre. "Une dizaine de policiers sont chez moi pour vérifier la présence et le travail de mes assistants parlementaires", a déclaré l’ancien président du Front national au Monde. Les enquêteurs s’interrogent effectivement sur le versement de salaires à 20 assistants, figurant dans l’organigramme du FN, supposant qu’ils sont désignés à d’autres tâches autres que leurs seules fonctions parlementaires.
Une enquête préliminaire ouverte en 2015
Le parquet de Paris, prévenu par le Parlement européen avait dicté, en mars 2015, l’ouverture d’une enquête préliminaire qui vise le FN pour abus de confiance. Les enquêteurs ciblent en particulier le statut de vingt assistants du FN, lesquels œuvrent pour le compte de vingt-trois députés. Ils sont suspectés de travailler au bénéfice exclusif du parti extrême droite en France, alors qu’ils sont payés par l’institution européenne.
Une méthode pour le décourager
Face à cette perquisition, Jean-Marie Le Pen dénonce un acte "extravagant". "Ils me saisissent les ordinateurs, les iPad et ils perquisitionnent tous les documents, tous les talons de chèque. Ils sont à la recherche de ne je sais quoi", a-t-il lancé sur les propos relayés par RTL. "Cette intrusion dans ma vie privée, dans mes documents personnels aussi bien médicaux, sentimentaux que politiques... C’est extravagant", a-t-il poursuivi. Il estime que cette affaire et cette perquisition ont pour seul objectif de le "décourager". "J’ai montré toute ma vie que je n’étais pas le genre de personne qu’on intimidait. Y compris avec ce genre de méthode", a-t-il conclu.
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