Dans une interview publiée samedi par le Figaro, Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française a annoncé n’avoir "pas compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle". Elle fait ainsi référence à la réforme qui annonçait la suppression de l’accent circonflexe qui a fait jaser dernièrement.
La langue " est une part essentielle de notre identité", a indiqué la secrétaire perpétuel de l’Académie française lors d’une interview publiée par le Figaro. Elle a alors soutenu que "La position de l’Académie n’a jamais varié sur ce point : une opposition à toute réforme de l’orthographe mais un accord conditionnel sur un nombre réduit de simplifications qui ne soient pas imposées par voie autoritaire et qui soient soumises à l’épreuve du temps".
Elle a alors rappelé que l’idée n’est pas "de conserver ou non l’accent circonflexe, mais de revoir totalement notre système éducatif ". Elle a d’ailleurs confié n’avoir pas "compris les raisons qui expliquent l’exhumation d’une réforme de l’orthographe élaborée il y a un quart de siècle et où l’Académie française n’a eu aucune part, à l’inverse de ce que l’on a voulu faire croire ».
La réforme, adoptée en 1990, comporte des "principes généraux - un nombre limité de rectifications d’incohérences ou d’anomalies graphiques - mais non sur le projet lui-même dont le texte était en cours d’élaboration ", a-t-elle précisé. La situation est radicalement différente en 2016, a-t-elle soutenu, précisant que le système éducatif « s’est écroulé » au point « qu’un élève sur cinq quitte l’école sans savoir lire », rapporte 20minutes.