A Calais, un groupe de personnes hostiles aux migrants ont bravé l’interdiction de manifestation. Après quelques échauffourées, les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs interpellations.
Manifestation de la Pegida contre les migrants à Calais
Malgré l’interdiction de manifester annoncée par le ministère de l’Intérieur, le mouvement islamophobe Pegida (Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident) est tout de même descendu dans la rue à Calais. Environ , 150 personnes se sont rassemblées devant la gare de Calais, dans le centre-ville, rapporte 20minutes. Ils ont scandé "On est chez nous !", brandissant des drapeaux français.
Des individus porteurs d’armes interpellés
Malgré les avertissements des forces de l’ordre, les manifestants n’ont pas quitté la place. Après des tirs lacrymogènes et des charges de la gendarmerie, une vingtaine de personnes ont été interpellées dont 10 gardées à vue. Elles " étaient porteurs d’armes contondantes, d’armes blanches ou de tasers", selon la prefecture.
Un général parmi les personnes interpellées
Le général de Corps d’Armée Christian Piquemal fait partie des personnes interpellées, mais on ignore s’il a été placé en garde à vue. Son interpellation a fait jaser sur la toile ainsi que du côté des politiques. Cette interpellation est une " injure du pouvoir à l’héroïsme français", tance le maire (FN) du 7e arrondissement de Marseille Stéphane Ravier
Annonce du préfecture du Pas-de-Calais
Etienne Desplanques, directeur de cabinet de la préfète du Pas-de-Calais a indiqué que "Vers 12h30, des groupes ont commencé à circuler en centre-ville, essentiellement de l’ultra droite de type néonazie. Sept d’entre eux ont été interpellés dès le début, puis un rassemblement s’est fait devant une brasserie de la gare".
Des manifestations du Pegida en France et en Allemagne
Créé en 2014 en Allemagne, le Pegida est un mouvement d’extrême droite. Le groupement a invité ses partisans à manifester dans 14 pays contre les migrants.
Outre les manifestations à Calais, des meeting ont également eu lieu à Montpellier, dans l’Est de l’Allemagne, à Dresde, la capitale de la Saxe, à Amsterdam (Pays-Bas) ainsi qu’à Prague (République tchèque).
A noter qu’à travers l’Europe, les Pegida n’étaient pas les seuls à manifester, les anti-Pegida se sont également mobilisés. Pas de place pour les nazis » ou encore « Nous n’avons besoin ni de xénophobie, ni de démagogie, ni de Pegida », avaient-ils scandé dans certaines villes.