L’indemnisation des victimes des attentats de novembre à Paris et à Saint-Denis pourrait atteindre 300 millions d’euros, d’après la ministre de la Justice Christiane Taubira. Le suivi va être amélioré.
La garde des Sceaux Christiane Taubira a annoncé hier dans une interview accordée au Parisien / Aujourd’hui en France que l’indemnisation des victimes des attentats de novembre à Paris et à Saint-Denis pourrait atteindre 300 000. Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) a déjà versé 6,7 millions d’euros aux familles des victimes décédées. Les frais de déplacement ou de séjour aux proches, aux blessés et à leurs familles ont été remboursés à hauteur de 771 000b euros.
Christiane Taubira a admis qu’un des défauts du dispositif mis en place après les attentats de novembre, au cours desquels 130 personnes ont perdu la vie, était la fragmentation du suivi des victimes. Un référent unique assurera le suivi pour les formalités administratives et judiciaires, les indemnisations, les questions de tutelle et les démarches juridiques et judiciaires.
Le dispositif qui est opérationnel aujourd’hui au sein de la cellule interministérielle d’aide aux victimes (CIAV) fonctionne avec un numéro unique : le 08 00 40 64 05. Depuis les attentats du 13 novembre, le numéro a reçu 11 000 appels. Jusqu’à 120 postes téléphoniques ont été ouverts, selon toujours Christiane Taubira.
Le FGTI a été créé en 1986, huit jours après l’attentat de la rue de Rennes qui a fait 7 morts et 55 blessés. La France connaissait à l’époque une série d’actes terroristes liés à la situation en Palestine, en Iran et en Irak. Le Fonds est financé par une taxe sur tous les contrats d’assurance qui sera de 4,30 euros le 1er janvier.