À partir du 1er septembre, l’Avastin, nouveau médicament qui traite la dégénérescence maculaire liée l’âge (DMLA) sera remboursé.
La dégénérescence maculaire liée l’âge (DMLA) touche un million et demi de personnes, majoritairement les plus de 65 ans. Cette maladie qui provoque des troubles de la vue pouvant conduire à la cécité peut être traitée avec l’Avastin. Ce médicament, qui peut être également utilisé dans certains cancers, va être remboursé à compter du 1er septembre.
Très efficace dans le traitement de la DMLA, l’Avastin sera prisé par rapport aux autres médicaments, pour son prix. Le ministère de l’intérieur a fixé, dans un décret, le prix de l’injection à 10€ alors que le Lucentis, un autre médicament pour traiter cette pathologie coûte entre 700 et 800€.
Le patron de la pharmacie Cochin Hôtel-Dieu à Paris note que "Pour les patients, c’est la possibilité d’être traité à un coût extrêmement modique avec un médicament qui permet d’avoir une amélioration assez sensible de la vision".
Avec ce remboursement, l’Etat compte réduire significativement la facture de la sécurité sociale. L’économie réalisée est estimée à environ 400 millions d’euros, selon RTL. Toutefois, le ministère de la santé a souligné que " Tout dépendra du niveau de recours à l’Avastin. Il faudra attendre les premiers éléments de suivi de la recommandation temporaire d’utilisation [RTU] pour faire des projections fiables". Les autorités sanitaires ont également soutenu que "Le médecin conserve sa liberté de prescription et le patient doit donner son accord en cas d’utilisation de l’Avastin."
De leur côté, les hôpitaux chargés de reconditionner l’Avastin pour son utilisation ophtalmologique déplorent que "Le tarif de 10 euros est financièrement intenable". François Chast, chef du service de pharmacie clinique des hôpitaux universitaires Paris-Centre pense "facturer l’injection à 78 euros".
A noter que la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) de l’Avastin est établie pour 3 ans. Elle sera renouvelée "en fonction des données d’efficacité et de sécurité qui seront issues du suivi des patients". Avant d’être étendu, le dispositif est déployé dans des hôpitaux pilotes de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris et des Hospices civils de Lyon. Par la suite, les cabinets libéraux pourront réaliser des traitements.