Trois ans après l’ouverture de l’enquête sur l’hypothèse d’assassinat du leader palestinien, Yasser Arafat, le parquet de Nanterre s’est prononcé en réquérant un non-lieu.
L’enquête pour assassinat du leader palestinien Yasser Arafat est conclu. Trois ans après son ouverture, suite à la plainte déposée par la veuve de l’ex-chef de l’Autorité palestinienne, le parquet de Nanterre s’est prononcé ce mardi 21 juillet. Il a requis un non-lieu dans l’enquête. Autrement dit, le Palestinien est bel et bien mort d’une mort naturelle, et que toute hypothèse de meurtre, quelque soit sa forme, est à écarter.
Souha Arafat portait en 2012 plainte contre X pour assassinat de son époux dont la mort est survenue le 11 novembre 2004 à 75 ans, à l’hôpital militaire Percy à Clamart, près de Paris. Et ce, à la suite de la découverte d’une substance radioactive hautement toxique, le polonium 210, sur ses effets personnels. Cette révélation a conduit à l’ouverture de la tombe d’Arafat en novembre 2012 et au prélèvement d’une soixantaine d’échantillons sur sa dépouille pour analyse.
Les deux expertises conduites par une équipe d’experts français mandatée par les juges français sur les échantillons – la dernière en date remonte au mois de mars de cette année - ont abouti à une conclusion négative sur la thèse d’empoisonnement avec du polonium. L’ordonnance de la fermeture de l’enquête avait alors été rendue au mois de mai. Ce qui a été loin de satisfaire les avocats de Souha Arafat.
"N’en déplaise aux juges et au procureur, personne n’est à ce jour en mesure de dire de quoi est mort Yasser Arafat et d’expliquer les circonstances de son décès. Ce seul élément justifie que l’enquête se poursuive", avaient-ils lancé. En effet, ils avaient encore demandé, entre autres, une nouvelle expertise par un collège international et l’audition de plusieurs médecins, en vain.