Un minerai d’antimoine a été découvert dans le sous-sol de Rennes par l’entreprise en charge de la construction de la deuxième ligne de métro du département. Les responsables du chantier doivent ainsi trouver des moyens pour stocker les déchets contaminés issus du tonnelier.
Surprise à Rennes. Alors que la Semtcar est à pied d’œuvre dans la construction de la deuxième ligne de métro du chef lieu de département de l’Ille-et-Vilaine, le tunnelier qui creuse le sous-sol a découvert des filons d’antimoine, un minerai solide et brillant de couleur argentée. Le plus inquiétant est qu’il s’agit d’une matière considérée aujourd’hui comme dangereuse aussi bien pour la santé que pour l’environnement.
Si autrefois, l’antimoine servait à la santé pour ses vertus médicinales - sa poudre avait également été utilisée en guise de produits de beauté-, les récentes études indiquent qu’une exposition à des concentrations relativement hautes et pendant une longue période à cette matière s’avère très dangereuse. Ce corps simple peut ainsi causer des irritations aux yeux, à la peau et aux poumons, il peut également provoquer des problèmes au cœur, des diarrhées, des vomissements et des ulcères d’estomac…
Face à ce danger, les responsables du chantier sont dans l’obligation de gérer les déchets issus du sous-sol de Rennes. A partir du moment où ils ont découvert cette matière dangereuse, les déchets ne peuvent plus être transportés dans des carrières situées dans les périphéries rennaises. "Actuellement, tous les déchets issus du tunnelier étaient convoyés jusqu’à la carrière de Mernel près de Lohéac", indique Thierry Courau de la Semtcar. Ce site n’est pourtant pas "habilité à recevoir" de la terre contaminée en antimoine.
La situation présente en effet un véritable casse-tête pour l’entreprise chargée de la construction de la deuxième ligne de métro à Rennes. L’alternative qui se présente à lui est le site de la Dominelais, mais il ne s’agit que d’ "une solution provisoire car le coût à la tonne nous revient beaucoup plus que dans une carrière classique". Le porte-parole de la Semtcar affirme ainsi avoir réfléchi sur la piste d’anciennes mines d’antimoine au Sud de Janzé.