A cause de l’inégalité des moyens utilisés par les bandits ou les terroristes dont les menaces ne cessent de se multiplier, la direction générale de la police française cherche à renouveler l’armement des policiers. Le changement du pistolet-mitrailleur Beretta 9mm, semble désormais être acquis.
La menace terroriste étant multipliée, la police française cherche à mieux s’équiper. Un projet de changement du vieux pistolet-mitrailleur Beretta 9mm, dont la plus avancée de la version, le modèle 12 pouvant tirer 20 cartouches par chargeur, est en passe d’être remplacé. "Face à des individus parfois munis d’armes de guerre, il nous faut une arme moderne afin de répondre aux attaques dont on est victime", justifie Philippe Capon, le secrétaire général de l’Unsa-Police.
Le choix de la ou (des) nouvelle(s) arme(s) que les policiers devront porter à partir du premier semestre de 2016, n’est pourtant pas encore défini. Le débat semble encore être houleux, entre les différents responsables des unités policières qui sont néanmoins d’accord, à l’unanimité ou presque à ce que le Beretta soit changé. "Ce qui est important, c’est d’avoir décidé de changer le pistolet-mitrailleur, très vieux", indique Nicolas Compte de l’Unité SGP-Police-FO.
En tout cas, une source auprès de la direction générale de la police indique que "L’appel d’offre est en cours d’écriture". Le service achat équipements logistiques de la sécurité intérieur (Saelsi), à travers son chef de service a pourtant déjà fait savoir qu’il cherche "un modèle modulable selon les mission et assez compact pour être embarqué dans les voitures, équipé d’une réducteur de son, d’une aide à la visée ou encore d’une lampe d’éclairage".
L’utilisation de nouvelles carabines 9mm et des modèles de calibre 5.56 mm, des armes très puissantes a été évoquée. Cette arme peut percer des gilets pare-balles, semblables à ce que les terroristes Merah, Coulibaly et les frères Kouachi avaient portés. Une chose est sûre, ce ne sont pas toutes les unités qui peuvent être équipées de ces nouveaux matériels. « Il n’est pas question que tous les policiers se baladent avec une arme longue », précise d’ailleurs Philippe Capon.