Connu pour ses phrases fracassantes, Manuel Valls a souvent sorti des propos sur les "Roms", l’"apartheid social" ou encore la "guerre de civilisation", qui n’ont pas plu à gauche.
Depuis qu’il a accédé au poste de Premier ministre et même du temps où il était député, Manuel Valls est devenu un "orateur" de déclarations choc. Pour passer en revue ces différentes annonces du locataire de Matignon, Metro News en a dressé un florilège.
Pas plus tard que le 28 juin dernier, le chef du gouvernement était invité sur iTélé où il a parlé de "guerre de civilisation" en évoquant les attentats sanglants en France et dans le monde. "Nous ne pouvons pas perdre cette guerre de civilisation", a-t-il indiqué, pour le plus grand plaisir de la droite.
Pour se définir, Manuel Valls a emprunté cette phrase prononcée par Louis XIV en 1655 en disant "l’Etat c’est moi", le 21 mars 2015.
Lorsqu’il dénonce la situation des banlieues et les difficultés d’intégration des immigrés, une semaine suivant les attentats de Paris, le Premier ministre a clamé qu’"il existe un apartheid territorial, social, ethnique en France". Cette déclaration a été faite le 20 janvier 2015 lors de ses vœux à la presse.
Le 21 janvier 2014, cette déclaration du chef du gouvernement disant qu’il lui était "peut-être arrivé d’en fumer (ndlr : du cannabis) une fois" n’est pas passée inaperçue. Ce jour-là, face à Jean-Jacques Bourdin, il a souligné qu’il sera toujours en faveur de l’interdiction du cannabis en France. Sans pour autant cacher : "j’ai peut-être déjà fumé une fois du cannabis".
En ce qui concerne les Roms, Manuel Valls a déclaré que "ces populations ont des modes de vie différents des nôtres". Avec cette question des Roms, il divise le gouvernement car selon lui : "les Roms ont vocation à retourner dans leur pays et à s’intégrer là-bas".
Sur la question de la réforme pénale du gouvernement, le Premier ministre a témoigné son désaccord avec la garde des Sceaux Christiane Taubira en déclarant le 3 août 2013 au Monde : "je suis pour une exécution ferme des peines de prison, même les plus courtes".
En soutenant que "l’énergie nucléaire est incontestablement une filière d’avenir", le 27 août 2012, Manuel Valls formule le même avis sur cette question controversée.
Alors qu’il était candidat à la primaire PS pour 2011, le Premier ministre a démarré sa campagne par cette déclaration choc : "oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures", le 2 janvier 2011.
En 2009, alors que le PS subit les conséquences du congrès de Reims, Manuel Valls n’a cessé de multiplier les critiques envers un parti malade. Martine Aubry, qui était première secrétaire du PS, lui a demandé soit d’arrêter ses commentaires soit de quitter le parti. Le Premier ministre avait entre autres déclaré : "on pourrait trouver un meilleur nom pour le PS", le 20 juillet 2009 dans une tribune au Financial Times.
"Tu me mets quelques Blancs, quelques White, quelques Blancos", a indiqué Manuel Valls le 8 juin 2009 en faisant référence à une brocante de sa ville. Cette déclaration date du temps où il était maire d’Evry.