Une fois le diplôme en main, les diplômés du supérieur quittent le plus souvent leur région de naissance, révèle une nouvelle étude de l’Insee.
En France, le nombre de diplômés ou d’étudiants du supérieur a été multiplié par 2,5 en l’espace de 20 ans.
Plus le niveau de formation est élevé, plus les personnes quittent leur région de naissance
Si 15 millions de Français sont diplômés du supérieur, 2,6 millions sont encore étudiants, a indiqué Arnaud Degorre, directeur général Picardie de l’Insee qui publie sa nouvelle étude jeudi 25 juin. Les personnes avec un niveau de formation le plus élevé sont plus nombreuses à quitter, au cours de leur vie, leur région de naissance. Selon l’institut national de la statistique et des études économiques, 4,9 millions de personnes vivent dans une région qui n’est pas celle de leur lieu de naissance.
Les régions les plus privilégiées
Particulièrement attractive, l’Ile-de- France regroupe plus de 20% des diplômés et étudiants du supérieur nés à l’étranger. Cela s’explique par la forte proposition de formations, mais aussi l’existence d’emplois qualifiés, jusqu’aux âges de la retraite, indique Arnaud Degorre. Viennent ensuite les régions du sud comme l’Auvergne-Rhône Alpes dont une très grande arrivée de résidents est recensée à cause de leur forte attractivité et un faible départ des natifs. "Le système universitaire de Lyon et Grenoble marche très bien, et cela attire beaucoup de monde", a confié le directeur régional. Par ailleurs, la région PACA est privilégiée pour son cadre de vie et l’installation des diplômés du supérieur à la retraite. La Réunion, quant à elle, recense plus d’arrivées que de départs, à cause des besoins à pourvoir du marché du travail.
Les régions les moins captivantes
En raison de l’insuffisance de leurs aires métropolitaines pour réunir une forte présence d’opportunités professionnelles conformes avec ce niveau de formation, les régions proches de l’Ile-de-France sont les moins attractives. 54% de départ sont enregistrés pour le Centre-Val de Loire, près de 49% pour la Bourgogne France Comté et 46% pour la Normandie. Les régions du Nord-Pas-de-Calais-Picardie et l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, ont par ailleurs du mal à attirer les plus qualifiés. Il en est de même pour la Guadeloupe et la Martinique. Le nombre de natifs est plus important, cela tient du caractère insulaire et à la relative rareté des opportunités professionnelles pour les plus qualifiés.