La "question M" de l’épreuve d’anglais au baccalauréat 2015 a été jugée "trop difficile" par les candidats. Des milliers d’élèves se sont révoltés en signant une pétition en ligne afin de faire annuler l’épreuve.
"Annulation de la Question M au bac d’anglais !". C’est le cri d’appel de plusieurs candidats au baccalauréat 2015. Sur la page Facebook "Baccalauréat 2015 en France" (126 000 inscrits), le sujet d’anglais du vendredi 19 juin a en effet déchaîné les passions. Car un extrait d’Atonement, roman de Ian McEwan, a complètement dérouté une bonne partie d’entre eux.
Cette terrible "question M" porte sur les états d’âme d’un soldat de la Seconde Guerre mondiale, un certain Turner. Les élèves ont dû expliquer ses trois préoccupations ("three of his concerns") et comment il gère ("is coping with") la situation. Selon les élèves, il était tout simplement impossible de répondre à ces deux questions. Ils affirment que ces deux mots sont inconnus au bataillon et les questions mal formulées. Sur Facebook et sur Twitter, sous le hashtag #BacAnglais ou #QuestionM, les lycéens ont été nombreux à commenter le sujet d’anglais de vendredi.
#BacAnglais #QuestionM #Bac2015 pic.twitter.com/gKqdIfS8qp
— The fifth Beatle (@MaccaFlo) 19 Juin 2015
Les élèves protestent et lance une pétition
En près de 48 heures, près de 10 000 élèves en Terminales ont signé une pétition en ligne lancée par un lycéen parisien de 17 ans prénommé Arthur contre la question ardue de l’épreuve d’anglais du bac. "La majorité des élèves n’a pas pu répondre à la question M car jugée trop difficile", écrivent les auteurs de la pétition adressée au ministère de l’Education nationale. "Nous avons pu noter que certains élèves avait perdu du temps dans la réflexion sur la question. Cela a donc créé des externalités négatives sur l’ensemble de la copie car ils n’ont pas eu le temps de finir à temps", justifient-ils.
Reste que cette réclamation ne fait pas l’unanimité. D’autres lycéens craignent qu’elle fasse "passer leur génération pour des demeurés". Deux contre-pétitions - nettement moins suivies - ont même été lancées. Après avoir demandé aux correcteurs de ne pas être trop sévères, le ministère de l’Education nationale cèdera-t-il à la pression des lycéens ?
En 2015 tu trouves une question un peu dure, tu fais une pétition. Bourrée de fautes. Non, juste non. #BacAnglais pic.twitter.com/cE7OYImBqI
— Hugo Travers (@HugoTravers) 19 Juin 2015