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Les sénateurs ont rejeté dans la nuit de mardi à mercredi des amendements à la proposition de loi sur la fin de vie qui autoriseraient une "aide active à mourir".
Quelques jours après la décision controversée de la Cour européenne des droits de l’homme d’autoriser l’arrête des soins prodigués à Vincent Lambert, les sénateurs ont rejeté dans la nuit de mardi à mercredi, par 157 voix contre et 75 pour, des amendements à la proposition de loi sur la fin de vie qui autoriseraient une "aide active à mourir".
Ces amendements qui visent, dans des cas précis, la possibilité d’une assistance médicalisée pour mourir, ont reçu un avis défavorable de la commission et de la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine. Les sénateurs devaient par ailleurs continuer leurs débats cet après-midi et se prononcer sur l’ensemble de la proposition de loi par un vote solennel mardi prochain.
L’amendement rejeté proposait de donner aux personnes pour lesquelles l’arrêt du traitement ne suffirait pas à soulager leur douleur la possibilité de bénéficier d’une assistance médicalisée pour mourir. "Cette proposition de loi n’oblige personne mais donne le droit de choisir sa mort", a déclaré Jean-Pierre Godefroy (PS). Olivier Cadic (UDI—UC), Corinne Bouchoux (écologiste), Jacques Mézard (RDSE) et Annie David (communiste) avaient déposé des amendements identiques.
"Cet amendement répond à une forte demande des Françaises et Français", a souligné pour sa part Corinne Bouchoux. "Les patients ne devraient pas être contraints de partir en Suisse, lorsqu’ils en ont les moyens", a-t-elle déclaré.