Se disant favorable au maintien du droit au sol, la députée du parti Les Républicains Valérie Pécresse considère que la nationale française ne doit cependant plus être automatique.
Le souhait de Valérie Pécresse est de pouvoir passer d’un système de droit du sol automatique à un système volontaire. L’ex-ministre veut en effet qu’"à 18 ans, le jeune né en France fasse la demande de nationalité et qu’on puisse vérifier qu’il adhère aux principes de la République et a vraiment envie de cette nationalité", a-t-elle déclaré sur France Inter ce mardi.
Le sujet de l’immigration
Cette mesure serait un retour à la loi Pasqua de 1993 mais l’élue des Yvelines estime qu’elle est devenue nécessaire. "On entend s’exprimer trop souvent en France une forme de haine de notre pays et on a besoin d’avoir cette déclaration d’amour de tous ceux qui veulent devenir français", a mentionné l’ex-ministre qui s’est dite opposée à appliquer la même condition pour le conjoint d’un Français. Valérie Pécresse a reconnu que le sujet aujourd’hui est celui de l’immigration et qu’il est important d’aborder tous les sujets dont les quotas de migrants en situation régulière, la possibilité de recevoir des revenus d’assistance pour un étranger sur le sol français ou encore la question du RSA.
Le sujet du droit du sol n’est pas "tabou"
D’après Pécresse, aucun des sujets cités ci-dessus n’est indigne de débat dans le cas d’une aspiration à une politique équitable et ressentie comme telle par les Français. Sur RTL, son collègue député et ex-ministre Eric Woerth, chargé du projet des Républicains, a affirmé que le sujet du droit du sol n’était pas "tabou". La loi Pasqua détruite par Lionel Jospin est selon lui un "débat qui est ancien en France". Alors que d’autres pays ont déjà résolu ces questions, il ne comprend pas que le fait de devenir quasi automatiquement français puisse encore choquer même lorsque la personne naît de parents qui vivent irrégulièrement en France.