Les députés ont voté cette nuit un amendement à la loi Evin, contre l’avis du gouvernement.
Les députés ont modifié dans la nuit la loi Evin, en refusant de revenir sur un amendement du Sénat distinguant information et publicité sur l’alcool, selon une source parlementaire relayée par l’AFP. Lors de l’examen en commission en seconde lecture du projet de loi Macron, les députés n’ont pas suivi le gouvernement qui avait demandé la suppression de cet amendement du sénateur Gérard César (Les Républicains) adopté début mai par la Haute Assemblée. Selon lui la loi Evin est "devenue source d’insécurité juridique, et donc de complexité".
Pour rappel l’amendement en question prévoyait un assouplissement de l’encadrement de la publicité pour l’alcool. Lundi, Claude Evin, ancien ministre de la Santé et initiateur de la loi, avait vivement réagit dans les colonnes du Parisien. Selon lui, ce petit amendement pourrait avoir des conséquences dramatiques, du fait qu’il "libèrera de facto la possibilité de faire de la publicité en faveur de l’alcool, et ce quasiment sans limite".
Ce que dit la loi Evin
La loi Evin encadre la publicité de boisson alcoolique mais ne l’interdit pas contrairement au tabac. Aussi, la publicité demeure présente sur les affiches, dans les magazines, mais aussi sur Internet. Seule condition, l’apposition de la mention "l’abus d’alcool et dangereux pour la santé". Toutefois, la publicité est interdite à la télévision et au cinéma, mais aussi dans le cadre de manifestations destinées aux jeunes.