Après la journée test lancée par les enseignants ce mardi et les nombreuses critiques liées au réforme du collège, le gouvernement a pris la décision de "passer en force" en publiant le décret dans le JO.
Cette décision du gouvernement de "passer en force" et publier le décret relatif à la réforme du collège dans le Journal Officiel a interpellé François Bayrou, président du MoDem, qui lancé un appel mercredi à une "manifestation nationale".
Une manifestation nationale obligatoire
Le maire de Pau estime que la publication du décret au JO représente un "passage de force" notamment "au mépris de tous les engagements de prise en compte des réactions d’inquiétude". Selon François Bayrou, il n’y aura d’autre recours qu’une manifestation nationale sachant que cette décision du gouvernement ne peut que "provoquer une profonde indignation de la part de tous ceux qui, en désaccord avec la réforme, croyaient cependant que la raison pouvait l’emporter".
Le gouvernement a manqué à sa parole
L’ex-candidat centriste a rappelé à quel point le gouvernement avait réitéré ces derniers jours vouloir entendre "ceux des enseignants, des intellectuels ou des responsables politiques". Ces derniers étaient préoccupés face au devenir des langues anciennes, mais aussi la suppression de sections bilingues ou européennes sans oublier le flou d’un certain nombre de dispositions sur les enseignements interdisciplinaires. François Bayrou a lancé que le gouvernement a été probablement déstabilisé par ces réactions, qu’il a manqué à sa parole en publiant de manière brutale le décret instituant la réforme du collège au JO.
"L’Education nationale mérite mieux que l’autoritarisme de petits chefs"
Poursuivant son argumentaire, le dirigeant centriste a indiqué l’importance de faire entendre cette indignation car selon lui, "l’Education nationale mérite mieux que l’autoritarisme de petits chefs". Le décret ainsi que l’arrêté portant sur la réforme contestée du collège sont sortis mercredi au Journal officiel, après une journée de grève et de manifestations en demi-teinte et devant lesquelles l’Exécutif avait exprimé sa détermination.