L’organisme anti-fraude de l’UE, l’Olaf, doit désormais décider ou non d’ouvrir une enquête. Le Président Martin Schulz a également écrit à la ministre de la Justice, Christiane Taubira.
Martin Schulz a fait à la garde des Sceaux de ses soupçons, rapporte le site 20minutes.fr aujourd’hui. Le préjudice représenterait 7,5 millions d’euros pour l’ensemble de la législature, a indiqué une source parlementaire.
Les soupçons de fraude concernent des salaires versée à 20 assistants parlementaires européens qui se trouvent sur l’organigramme du parti d’extrême droite et qui semblent avoir des responsabilités politiques, "alors qu’ils doivent nécessairement et directement travailler à l’exercice du mandat parlementaire des députés européens", indique le Parlement.
L’organigramme de la direction nationale du Front national reprend 4 assistants accrédités à Strasbourg ou à Bruxelles et 16 assistants locaux dans les circonscriptions. Parmi les assistants locaux concernés, dix ont conclu un contrat de travail qui indique comme adresse d’exécution l’adresse du siège du Front national à Nanterre.
"Par ailleurs, toujours selon cet organigramme, certains assistants ne travaillent pas pour le député auquel ils sont liés par un contrat de travail", insiste encore le Parlement.
"Ce n’est pas au Parlement de tirer des conclusions, c’est à l’Olaf de se prononcer en sa qualité d’organisme anti-fraude de l’UE", a réagi lundi soir Jaume Duch, le porte-parole du Parlement européen.